Le cœur a ses saisons

D’Antonio Carmona

Création 2021

Théâtre
Jeune public à partir de 6 ans

Texte d’Antonio Carmona
Mise en scène Fabienne Muet
Avec Alexandra Courquet et Christophe Seval

Durée 1h

Avec l’aide de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, OCCE 87/23 et l’Espace Confluence de Condat sur Vienne.

L’histoire

Deux adultes qui rejouent leurs amours d’enfance ? Ou deux enfants grandis trop vite dans le tumulte de la vie ?
Dans un chassé-croisé entre Jean et Emma se noue et se dénoue au fil des saisons une relation d’amour: un pansement sur le cœur d’enfants au parcours accidenté. Emma, malentendante et au prise avec une mère violente se joue des sentiments de Jean en quête éperdue de l’amour d’une mère absente. Mais en sera-t-il toujours ainsi ?
Les deux personnages sont comme une boucle : retour du même en toujours différent. Les amours de Jean et Emma ont leurs saisons, elles ont surtout un décalage, une désynchronisation, chacun d’eux cherche au-delà de l’autre ce qui lui manque, ce qui lui fait défauts.

Le dispositif

A texte ludique et parfois potache : mise en scène dynamique et burlesque. C’est dans une ambiance totalement pop aux accents vivaldiens que nous situons les deux personnages qui passent du coq à l’âne en permanence à grand renfort de costumes extravagants et de rapports clownesques.
Il est ici question de jeux amoureux ; et dans « Jeux amoureux » il y a JEU ! Les deux comédien.ne.s se font des propositions de jeu. Ici c’est un musique qui déclenche l’action, là c’est le carnet d’écriture de Jean qui devient le top départ d’une scène de film. De recette de cuisine en métamorphoses nous ne savons jamais si nous assistons à des enfants qui jouent aux adultes ou à des adultes qui se rejouent indéfiniment leur enfance.
Pour pouvoir jouer partout et surtout dans les écoles – car c’est l’objectif de ce que nous appelons « création d’une petite forme » – nous faisons le choix d’un décor simple et d’un plein feu. L’espace se crée au fur à mesure en direct par les comédien.ne.s : un banc, un portant avec des costumes, une table de bistrot et un synthétiseur. Toutes les musiques sont intégrées au jeu. Tout est à vue, tout est « pour jouer».
Les saisons sont marquées par des changements de costume, d’âge, plusieurs années pourraient séparer les saisons. Mais on peut tout aussi bien y voir deux enfants qui se déguisent. Chacun y projettera son expérience en fonction de son âge, de son vécu.
Les cassures, les blessures des personnages, c’est dans des bulles de tendresse que nous les sentons. Dans des micro-ralentit qui parfois viennent trouer la course effrénée du temps. Arrêts sur image, témoignages face au public qui s’étirent une peu. Nous sentons glisser sur nous le frisson de la maltraitance, du trou béant de la solitude sous l’épiderme.

Note d’intention

Une salle, des bancs et des chaises, un espace scénique de quatre mètres sur quatre suffisent à accueillir ce spectacle. Cette petite forme est faite pour voyager partout. Le dynamisme des comédien.ne.s et l’ingéniosité de la mise en scène suffiront à transporter petits et grands dans le spectacle – comme au théâtre !