L’ANCÊTRE

DE FABIEN ARCA

Création 2019

Théâtre / Musique
Durée : 30 min
A partir de 6 ans jusqu’aux ancêtres!

Avec Alexandra Courquet, comédienne
et Christophe Seval, comédien et contrebassiste.
Mise en scène Fabienne Muet
Texte de Fabien Arca publié aux éditions Espaces 34

Avec le soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, L’OCCE 87/23 et le Centre Culturel Robert Margerit à Isle (87).

L’histoire

Un enfant découvre son grand-père alors que celui-ci vient s’installer dans la maison familiale. L’ancêtre a pris un aller sans retour depuis la Turquie où, en tant qu’Arménien, il a vécu l’oppression. Figure étrange et silencieuse, il est source d’un questionnement constant chez l’enfant qui, au détour d’anecdotes quotidiennes, s’interroge sur ses origines, son histoire, son identité.

Le dispositif

Le spectacle « L’Ancêtre » saura ravir petits et grands par son humour, sa franchise mais surtout par la proximité et les liens tissés, au sens propre comme au figuré, entre les artistes et le public. La contrebasse, quant à elle, est comme un écho musical du personnage de l’Ancêtre, ses sonorités graves et profondes évoquent la tension dramatique entre l’homme et l’enfant. La comédienne et le contrebassiste mettent en lumière les questions d’un enfant qui découvre son grand-père, exilé, et installé depuis peu dans la maison familiale. Cette pièce, toute en poésie et en image, interroge le public sur des questions de sociétés telles que les migrants, la vieillesse, l’identité ou encore l’histoire de l’Arménie. A l’origine, mise en scène pour être jouée dans des classes d’écoles primaires, cette pièce saura s’adapter à tous les lieux.

Note d’intention

Dans un monde ou tant de familles exilées cherchent l’asile, ce texte pudique et tendre m’a saisie. « L’ancêtre » de Fabien Arca est une formidable occasion de toucher du doigt le sentiment de dépaysement voire de déracinement des personnes contraintes à l’exil. Cet ancêtre, cet «étranger dans sa propre famille » qui intrigue et parfois inquiète l’enfant est une figure de la nostalgie, symbole d’une culture et d’un peuple réduits au silence.

Ce court monologue est une magnifique plongée dans la tentative de dialogue d’un enfant avec une part lointaine et fissurée de son histoire, que seul un loukoum (peut-être) pourra renouer.

Nous faisons le choix de venir dire les mots de l’auteur parmi le public, le récit d’un enfant en prise direct avec ses interlocuteurs. Car c’est bien d’un enfant qu’il s’agit, avec ses jeux, ses questions philosophiques et sa joie parsemée d’anxiété qui est porté par Alexandra Courquet.

Comme en écho au récit de l’enfant, le lointain pays, tel un personnage, nous parviendra au son d’un dispositif musical basé sur la présence d’une contrebasse jouée en direct par Christophe Seval. Il s’agit pour nous de faire vivre la présence du grand-père par son bagage culturel, exotique aux oreilles de l’enfant.

Fabienne Muet